Qui a dit que la romance était ringarde ? Des sagas young adult aux comédies romantiques de l’été, des dark romances sulfureuses aux grands classiques revisités, The Romance Times suit de près tout ce qui fait battre le cœur des lecteurices. Une veille passionnée sur les tendances, les livres et les visages qui redéfinissent les codes du genre.

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La romantasy apparaît dans les programmes scolaires

Romantasy dans les projets scolaires : une nouvelle vitrine pour le genre ?

Longtemps cantonnée aux rayons jeunes adultes et aux réseaux sociaux comme BookTok, la romantasy fait désormais son entrée dans un espace inattendu : celui des lectures scolaires. Dans certains établissements anglo-saxons, ce sous-genre mêlant romance et fantasy est intégré aux projets scolaires, une évolution qui questionne la place de la littérature populaire dans l’éducation.

Pourquoi la romantasy séduit désormais les enseignants ?

La romantasy connaît un essor sans précédent depuis 2023, portée par des titres phares comme Fourth Wing de Rebecca Yarros ou Le sang et la cendre de Jennifer L. Armentrout. Le phénomène ne se limite plus aux plateformes numériques : les enseignants eux-mêmes y voient un levier pour ramener les adolescents vers la lecture.

Dans les faits, ce genre combine deux attentes fortes du public scolaire : l’évasion offerte par la fantasy et l’identification émotionnelle permise par la romance. Les élèves, souvent happés par les sagas Netflix ou les jeux vidéo, retrouvent dans ces romans des codes familiers, tout en renouant avec le plaisir du livre papier.

L’intégration progressive dans certains projets scolaires

Dans plusieurs pays anglo-saxons, on observe l’apparition de listes de lectures recommandées qui incluent de la romantasy. Aux États-Unis, certains districts scolaires citent désormais A Court of Thorns and Roses (Sarah J. Maas), Un palais d’épines et de roses en VF, dans les bibliographies optionnelles des lycéens. Au Royaume-Uni, des clubs lecture adossés aux écoles secondaires mettent en avant des titres de romantasy pour encourager la lecture volontaire.

En France, même si l’intégration officielle dans les programmes reste à confirmer, des initiatives locales voient le jour. Certains enseignants documentalistes ou professeurs de français organisent des lectures communes autour de sagas de romantasy, conscientes que ces choix suscitent un engouement bien supérieur à celui des classiques imposés.

Un choix qui questionne la légitimité littéraire ?

Cette nouvelle vitrine pour la romantasy suscite autant d’enthousiasme que de débats. D’un côté, on y voit une opportunité de réconcilier les adolescents avec la lecture, en intégrant leurs références culturelles actuelles dans le cadre scolaire. De l’autre, certains spécialistes craignent un appauvrissement des exigences littéraires, au profit de lectures plus divertissantes que formatrices. Toutefois, beaucoup pointent du doigt cette opinion comme appartenant à une forme d’élitisme littéraire, de plus en plus dénoncée.

Le parallèle avec l’introduction progressive de la bande dessinée ou du manga dans les CDI scolaires est frappant : ces genres autrefois décriés sont aujourd’hui pleinement reconnus comme des portes d’entrée vers la lecture. La romantasy semble suivre le même chemin.

Une vitrine inédite pour un genre déjà populaire

Si la romantasy trouve sa place dans les bibliographies scolaires, elle bénéficiera d’une légitimité nouvelle et d’une visibilité accrue auprès d’un lectorat parfois éloigné des livres. Cette reconnaissance institutionnelle pourrait même redessiner les dynamiques éditoriales, en incitant les maisons d’édition à cibler encore davantage le jeune public scolaire.

Plus largement, cette tendance illustre la transformation des attentes culturelles : les frontières entre lecture académique et lecture de loisir s’estompent, et la romantasy devient l’un des symboles de cette mutation.

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