Qui a dit que la romance était ringarde ? Des sagas young adult aux comédies romantiques de l’été, des dark romances sulfureuses aux grands classiques revisités, The Romance Times suit de près tout ce qui fait battre le cœur des lecteurices. Une veille passionnée sur les tendances, les livres et les visages qui redéfinissent les codes du genre.

Page d’accueil            Collaboration            Nous contacter             Mentions Légales

Avis sur La libriairie du cinnamon roll

Relancer une saga de cosy romance avec un second tome plus abouti que le premier n’est pas forcément facile. Avec La librairie du cinnamon roll, Laurie Gilmore revient à Dream Harbor, cette petite ville fictive devenue un refuge pour les lecteurs en quête d’une petite pause littéraire. Après le succès constrasté de Le pumpkin spice café, l’autrice poursuit l’exploration de son univers cosy et signe un tome 2 qui, à bien des égards, semble dépasser le précédent.

La librairie du cinnamon roll : une dynamique de personnages plus aboutie que dans Le pumpkin spice café

Avis sur la librairie du cinnamon roll

L’une des forces majeures de La librairie du cinnamon roll réside dans la construction de son duo. Hazel, libraire passionnée, et Noah, pêcheur de 25 ans au charme discret, forment un couple dont l’alchimie semble plus fluide et plus maîtrisée que celle du premier tome.

L’écart d’âge (Hazel a 30 ans, Noah en a 25) apporte une nuance encore rarement abordée dans la cosy romance. Laurie Gilmore choisit ici une dynamique intéressante pour un (petit) age gap : deux adultes installés, autonomes, dont les trajectoires se rencontrent sans rapport de force. Là où Le pumpkin spice café reposait davantage sur une tension slow burn classique, ce tome 2 s’autorise une intimité plus évidente et un rythme, dans l’ensemble, plus homogène.

Pour les lecteurs sensibles à la profondeur des relations, ce développement marque une progression notable. Si l’on s’en tient à certaines critiques, notamment du côté anglophone, Hazel est l’un des personnages les plus aboutis de la saga, et beaucoup reconnaîtront dans son rapport aux livres un miroir fidèle de la culture BookTok.

Livre également disponible sur Cultura et Amazon.

Une intrigue plus ludique : la chasse aux messages cachés dans les livres ?

L’autre différence marquante entre les deux tomes réside dans la construction narrative. La librairie du cinnamon roll intègre un jeu de piste littéraire : des messages secrets retrouvés entre les pages des ouvrages de la librairie, des défis à relever et, au final, une chasse aux indices qui traverse Dream Harbor. L’objectif de chaque indice est le même : aider Hazel à (enfin) profiter de la vie avant son trentième anniversaire. Qui de mieux pour l’aider dans cette tâche que le jeune pêcheur qui crush sur elle en secret depuis des mois ?

Ce dispositif donne au roman un petit souffle d’aventure, léger, certes, mais remarquablement efficace. Là où Le pumpkin spice café s’appuyait surtout sur l’atmosphère automnale, ce second tome propose une intrigue plus active, plus structurée, qui crée un lien naturel entre les personnages.

Pour une saga qui joue sur la dimension réconfortante, ce choix scénaristique apporte une petite dose de complexité bienvenue, sans jamais perdre l’esprit cosy qui fait la signature de Laurie Gilmore.

Un spicy mieux dosé pour La librairie du cinnamon roll ?

Comparaison librairie du cinnamon roll et pumpkin spice café

Autre élément souvent discuté par les lecteurs : la gestion du spicy. Dans Le pumpkin spice café, certaines scènes avaient divisé, notamment jugées trop concentrées dans la seconde moitié du livre après 70% de lecture sans même une esquisse de rapprochement.

Dans La librairie du cinnamon roll, Laurie Gilmore corrige le tir. Les scènes spicy sont mieux réparties, mieux intégrées, et même plus cohérentes avec le développement émotionnel du duo. Cette évolution participe au sentiment global que ce tome 2 maîtrise davantage le rythme et saura peut-être convaincre les lecteurs hésitant du premier tome.

Pour une cosy romance, trouver cet équilibre est essentiel : assez de chaleur pour séduire le lectorat de romance contemporaine, mais pas au point de rompre le contrat de lecture cosy. Ici, l’équilibre semble atteint.

Dream Harbor, un univers qui gagne en densité ?

Avec trois tomes désormais publiés (La ferme aux sapins de Noël est déjà disponible dans les librairies), Dream Harbor révèle son potentiel d’univers cosy. Les personnages secondaires déjà aperçus dans Le pumpkin spice café prennent forme, l’ancrage géographique se précise, et l’ambiance de petite ville gagne en relief.

C’est un élément déterminant dans le succès des sagas de cosy romance : le monde doit être un refuge autant que l’histoire. Et, sur ce point, le second tome renforce la cohérence de l’ensemble. Au final, en créant Dream Harbor, Laurie Gilmore joue avec les codes du comfort read, hérités de séries comme Virgin River ou Chestnut Spring, tout en y injectant une sensibilité très actuelle : douceur, bienveillance communautaire, et problématiques relationnelles réalistes.

Livre également disponible sur Cultura et Amazon.

Post a Comment

You don't have permission to register